Marie Caire, née Tonoir
1860-1934
Sociétaire de la Société des Artistes français, membre de l'Union des femmes peintres, sculpteurs et graveurs, membre de la Société des artistes orientalistes (1893), Marie Caire, née et formée à Lyon, obtient une troisième médaille au Salon de Paris (1892), distinguée parmi 3199 exposants.
L’artiste lyonnaise s'intéresse exclusivement à la représentation de la figure humaine, s'essayant tour à tour au nu, au portrait et à la scène de genre.
D'origine bourgeoise et citadine, Marie Caire aborde la figure humaine d'abord à travers la peinture du monde urbain, du luxe et de l'oisiveté, avant de s'intéresser au monde du travail, celui des champs peuplés de « jolis paysans peints » qu'elle découvre, une fois mariée à Jean Caire, et installée dans la Vallée de l’Ubaye.
Marie Caire se montre tour à tour fidèle à l'enseignement académique (série des Nus et Allégories) mais aussi réceptive au « souffle du siècle » qui envahit le Salon.
La peintre applique avec la même aisance, la méthode naturaliste (série des Jolis paysans peints de l'Ubaye), et profite de l'attraction de l'orientalisme, intacte en cette fin de siècle, atteignant à un réalisme ethnographique avec sa série des Femmes et Hommes d'Algérie peints à Biskra (Algérie).